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21 janvier 2022

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[PRESSE] Reportage LE FIGARO – Immersion au cœur du service Médiation Familiale de la Fondation Normandie Générations

Mardi 18 janvier 2022, le service Médiation Familiale de la Fondation Normandie Générations a accueilli Madeleine METEYER, journaliste au Figaro, dans le cadre d'un reportage sur le quotidien de nos médiatrices familiales, afin de décrypter le rôle de ce processus de paix sociale au service des publics en situation de conflits familiaux. Retrouvez ci-dessous l'article complet publié cette semaine :

 

«C'est un processus de paix sociale» : comment la médiation peut empêcher les familles d'éclater tout à fait

Par Madeleine Meteyer

 REPORTAGE - Importée du Québec, la médiation permet aux adultes séparés de prendre des décisions «sur-mesure» pour leurs enfants et d'éviter une saisine judiciaire.

 À Alençon,

Au début, ils discutaient. Monsieur ne croyait pas à la séparation. «Il me disait : «Si tu te retrouves un jour à la rue, tu pourras revenir à la maison, raconte Anne*, la quarantaine, cheveux, yeux et vêtements noirs. Assise à ses côtés, Magali Fouque, médiatrice pour la fondation Normandie génération, écoute avec attention celle qui vient pour la première fois. «On avait mis en place une résidence alternée sans jugement». Et puis. Et puis, en juin 2021, leur cadette de 11 ans adresse une lettre à son école. «Elle disait qu’elle voulait se suicider, que son père la traitait de bonne à rien, de conne». Anne se pétrit les mains.

À partir de là, il n’y a plus eu de dialogue. Mais une enquête sociale, des plaintes de part et d’autre. L’une des filles prend parti pour son père, l’autre pour sa mère. «Elles sont prises dans un conflit conjugal» remarque la médiatrice. «Ah oui, totalement» admet Anne. La Cour d’appel de Caen a conseillé la médiation. «Qui a pour but d’aider les parents à être parents ensemble même quand ils ne forment plus un couple, explique Magali Fouque. Ici on solde le volet conjugal pour aborder sereinement le volet parental».

La Normandie est pionnière dans ce domaine ; en 1989, c’est à Caen qu’a ouvert le premier centre de médiation français. Avant que celui d'Alençon ne lui emboîte le pas en 1991. Ce type de centres propose aux parents séparés - mais aussi aux grands-parents qui ne voient plus leurs petits-enfants, aux frères et sœurs fâchés - un cadre pour converser «avant, après ou hors procédure judiciaire». Les familles qui y viennent ont été aiguillées par la CAF, les travailleurs sociaux, des avocats, greffes ou juges si une procédure - une bataille pour la garde des enfants le plus souvent - a été entamée. D'après un avis de la commission des lois rédigé par le député Dimitri Houbron (LREM), 23.597 dossiers avaient été traités en 2018 par les structures de médiation dépendantes de la CAF.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/c-est-un-processus-de-paix-sociale-comment-la-mediation-peut-empecher-les-familles-d-eclater-tout-a-fait-20220120