Article OUEST FRANCE publié le 6 octobre 2023. A découvrir également via le lien suivant : « Même en situation de handicap, on peut aller au Motocross des Nations » (ouest-france.fr)
Photo : Ouest France.
« Même en situation de handicap, on peut aller au Motocross des Nations »
Lucas Gontier, un jeune Mayennais infirme moteur cérébral, a visité le site du Motocross des Nations à Ernée (Mayenne) avec trois copains de son Institut d’éducation motrice (IEM), dans l’Orne, vendredi 6 octobre 2023. Il voulait montrer que, « même en situation de handicap, on peut aller au Motocross ».
Quatre jeunes hommes en situation de handicap visitent le paddock du Motocross des Nations à Ernée, vendredi 6 octobre 2023, en fin de matinée. Ils sont assis dans un fauteuil roulant et admirent les stands des équipes, le regard curieux.
Annie, aide-soignante, Cindy, élève infirmière, et Valérie, monitrice éducatrice, les accompagnent. Toutes trois travaillent à l’Institut d’éducation motrice (IEM) La Forêt de Saint-André-de-Messei, dans l’Orne.
« J’ai prévu cette visite pour faire découvrir le motocross à mes copains », indique Lucas Gontier, infirme moteur cérébral, âgé de 18 ans. Le passionné de sport mécanique, qui vit à Saint-Denis-de-Gastines, connaît bien les lieux. Ses parents sont bénévoles sur l’évènement. « J’aime les courses et je me suis dit que ce serait bien de montrer l’envers du décor à des jeunes qui n’en ont pas l’habitude », explique-t-il.
Du plaisir et des sourires
Le Mayennais veut montrer que, « même en situation de handicap, on peut aller au Motocross ». Après la visite du paddock, au-delà du plaisir d’avoir aperçu des pilotes et « des réparateurs de motocross », il retient « les sourires des jeunes ». « Je suis surtout content d’avoir fait découvrir cet univers à mes copains », répète-t-il.
Un motard s’arrête à l’entrée d’un stand à proximité du groupe. Il fait vrombir le moteur de sa deux-roues, immobile. De la poussière s’échappe du pneu arrière. Lucas Gontier apprécie, sourire jusqu’aux oreilles.
Surpris par la taille de la piste
Keven, âgé de 17 ans, « ne connaissait pas du tout le motocross » et « a tout aimé ». « C’est la première fois que je vois des motos et j’étais content, je me suis bien senti », témoigne-t-il. Le jeune homme, originaire d’Alençon (Orne), est atteint de handicap moteur. Il est assis face à la ligne de départ du circuit Raymond-Demy, entouré de ses partenaires de visite, sur une plateforme en hauteur réservée aux personnes à mobilité réduite.
Auguste, un passionné de moto de 17 ans, est tout aussi conquis. Pourtant, un souci de fauteuil a limité son temps de visite. « Ça m’a plu, réagit celui qui vit à Jublains. Je connaissais un peu car des copains y allaient. » Il a tout de même été surpris. « Je ne pensais pas que la piste était comme ça, aussi grande. » Dans le paddock, le Mayennais a « bien aimé les couleurs des motos ». Surtout les bleues et les rouges.
Après un déjeuner, une partie du groupe a quitté le circuit vers 15 h 30, un peu plus de quatre heures après l’avoir rejoint. « On a essayé d’avoir des autographes, mais on n’a pas réussi », sourit Annie, l’aide-soignante. Lucas Gontier, lui, est resté. Il passera le week-end au Motocross.