Article de presse publié par OUEST FRANCE le 13 octobre 2023 : Grève du 13 octobre : à Flers, les salariés du CMPR La clairière demandent une hausse de salaire (ouest-france.fr)

Grève du 13 octobre : à Flers, les salariés du CMPR La clairière demandent une hausse de salaire

Une trentaine de soignants du Centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) La Clairière, à Flers, dans l’Orne, ont débrayé ce vendredi 13 octobre 2023, entre 9 h et 10 h.

Situé derrière l’hôpital de Flers, dans l’Orne, le Centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) La Clairière accueille des enfants atteints de handicap. Il dépend de la fondation Normandie générations. Pendant une heure, entre 9 h et 10 h, une trentaine de kinés, aides-soignants, ergothérapeute, assistants sociaux ont manifesté devant le site pour réclamer une revalorisation de salaire. C’est une première en dix ans.

« Après trente-neuf ans de travail, je ne suis même pas au Smic »

Christine Pipelier, aide-soignante depuis trente-neuf ans et salariée au CMPR depuis cinq ans, porte la voix. « On n’en peut plus d’être mal payés, de ne pas être reconnus. On est dans le secteur privé et on est oublié. Tous les mois, j’ai une revalorisation de 25 € pour atteindre le Smic. On adore notre métier, on travaille avec des enfants, mais ça ne paye pas nos factures », proteste-t-elle, fiche de paie à la main.

Elle a été à l’origine de ce mouvement, avec la Confédération française démocratique du travail (CFDT), seul syndicat présent au sein de l’établissement. « Il y a une différence de salaires de 400 à 500 € avec le public. Il fallait marquer le coup pour nous faire entendre par la direction. Il y a un dialogue social avec Normandie générations, mais il faut que ce qu’on demande soit réalisé », poursuit Nordine Ramdani, délégué syndical central CFDT de la fondation Normandie générations. Sur un bout de carton, un autre salarié affiche : « Ma pancarte est pourrie, mon salaire aussi ».

La direction soutient

De son côté, la direction par l’intermédiaire de Jennifer Kaspercic, chargée de communication, apporte son soutien au mouvement. « Ce qui bloque, c’est la différence entre le privé et le public. Didier Chesnais, le directeur général fondation Normandie générations, se bat contre ça. On fonctionne avec des fonds de l’État. Il est également délégué régional de la fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires (FEHAP). Il va essayer de faire entendre cela auprès de la FEHAP », explique-t-elle. Ce n’était qu’un échauffement pour certains salariés, avant la manifestation prévue à 17 h, ce vendredi 13 octobre 2023. Le cortège se rassemblera au rond-point des Cinq-Becs, à l’appel de l’intersyndicale, pour réclamer une hausse des salaires.